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La phytothérapie / Médecine par les plantes

D’un point de vue étymologique, le terme « phytothérapie » est dérivé des deux mots grecs anciens « phyton », qui signifie végétal, et « therapeía », qui signifie cure, soigner. La phytothérapie désigne donc une médecine fondée sur l’utilisation d’extraits de plantes et de principes actifs naturels pour soulager les problèmes de santé. Aujourd’hui, on estime que la phytothérapie se divise en deux tendances majeures. On distingue dans un premier temps une tendance  holistique, qui tend à considérer les effets de la plante dans sa globalité, et sur l’être humain.

 

 La tendance holistique se fonde sur une connaissance empirique de la plante et de ses effets, c’est-à-dire sur l’observation et les conclusions communes à travers le temps. 

La seconde tendance prône une approche scientifique, fondée sur l’étude de l’action des principes actifs des plantes sur les symptômes spécifiques des maladies.

Infections, sommeil, troubles de la mémoire, maux de tête : la phytothérapie s’érige aujourd’hui comme une solution à la fois complémentaire et alternative aux traitements de la médecine classique pour soigner les problèmes de santé du quotidien, comme pour stimuler l’activité physique et cérébrale grâce aux principes actifs naturels des plantes. Quelles plantes utiliser, et pour quels maux ? 

Marché en pleine expansion, l’utilisation de produits à base de plantes est soumise à des textes législatifs français et européens, dont le but est de fixer le cadre général d’utilisation et les règles de sécurité pour protéger les usagers.

L’Histoire des plantes médicinales et de la phytothérapie

Les propriétés médicinales de certaines plantes sont connues depuis des temps immémoriaux. Largement utilisées depuis l’antiquité, les médicaments à base de plantes et substances végétales ont gardé une place primordiale en médecine pendant des siècles.

Au moyen âge en Europe, les herboristes avaient un rôle de premier ordre dans la commercialisation des plantes et médicaments à base de plantes et concurrençaient sérieusement médecins et apothicaires.1 Au cours du XIXème siècle en France, la formation pour les herboristes devient obligatoire et la vente des plantes par ces professionnels est encadrée et limitée aux plantes indigènes non vénéneuses.

Puis, après de nombreux conflits avec les pharmaciens, les herboristes se voient retirer le droit d’effectuer des mélanges ou d’élaborer des tisanes. En septembre 1941, une loi supprime le diplôme d’herboriste dans notre pays, les professionnels déjà formés pouvant garder leurs droits d’exercice à vie. L’herboriste est donc un métier disparu en France, mais il existe encore dans d’autres pays comme la Belgique ou l’Allemagne. Actuellement, en France, seuls les pharmaciens sont aptes à préparer et à dispenser des produits à base de plantes.

Plus récemment, dans les pays occidentaux comme la France, les médicaments à base de plantes ont progressivement cédé la place aux molécules chimiquement synthétisées, qui sont devenues majoritaires à partir des années 1940. Cependant, plus d’un tiers de ces médicaments synthétiques sont issus de la transformation chimique de plantes. Mais attention, de nos jours, on entend par médicament à base de plantes les médicaments et préparations magistrales qui contiennent des substances et principes actifs uniquement d’origine végétale.

Les plantes médicinales répertoriées dans la Pharmacopée française

En France, des experts travaillent depuis des années pour identifier les plantes médicinales dont l’utilisation traditionnelle et l’innocuité sont reconnues. Ces experts élaborent des monographies précises sur l’identification, les caractéristiques et l’absence de contaminants au niveau de chaque plante.2 Les monographies permettent ainsi aux fabricants de médicaments à base de plantes de soumettre des demandes d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en respectant des normes standardisées. Depuis les années 1980, les médicaments à base de plantes bénéficient d’une procédure de demande d’AMM dite allégée.

Qu’est-ce que la Pharmacopée française ?

La liste des plantes médicinales de la pharmacopée française est un répertoire officiel des plantes considérées comme possédant des propriétés médicinales (art. L. 4211-1 du Code de la Santé Publique). Depuis le 1er août 2013, cette liste est scindée en une liste A et une liste B et comprend 585 plantes.3 Dans ces listes, le type de médecine traditionnelle d’usage (européenne et outre-mer, chinoise ou ayurvédique) y est précisé. La vente de ces plantes médicinales en l’état est réservée aux pharmaciens, sauf pour celles libérées du monopole pharmaceutique.

  • La liste A : elle correspond aux plantes médicinales utilisées traditionnellement. Elle comprend environ 600 plantes, dont 148 d’usage thérapeutique non exclusif, libérées du monopole pharmaceutique si elles sont vendues en l’état ;
  • La liste B : elle comprend 145 plantes, correspond aux plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état ou sous forme de préparation dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu.

Phytothérapie : un marché en expansion, une législation en évolution

La phytothérapie revient en force depuis plus d’une dizaine d’années, à tel point qu’actuellement, 45 % des Français déclarent avoir recours à des plantes médicinales ou médicaments à base de plantes pour se soigner.4 C’est pourquoi la législation française et européenne ont dû évoluer face à cette demande croissante, afin d’assurer le bon usage et la sécurité des produits de phytothérapie.

Bien qu’une Pharmacopée, des règles et des procédures simplifiées d’autorisation de mise sur le marché (AMM) existaient déjà en France, ces règles et procédures ont été marquées en 2004 par des directives européennes sur les médicaments traditionnels à base de plantes.

Ainsi, la directive européenne 2004/27/CE5 a été publiée pour prévoir un nouveau régime d’autorisation simplifié pour la mise sur le marché des médicaments traditionnels à base de plantes. Cinq critères cumulatifs ont été définis pour qualifier les médicaments traditionnels à base de plantes :

  • Disposer d’indications propres à des médicaments traditionnels à base de plantes conçus et destinés à être utilisés sans la surveillance d’un médecin ;
  • Être administrés selon un dosage et une posologie spécifiés ;
  • Présenter des formes et préparations administrées par voie orale, externe et/ou inhalée ;
  • Avoir un usage médical reconnu pendant au moins 30 ans avant la date de demande dont 15 ans dans l’espace de la communauté européenne ;
  • Disposer de données suffisantes sur l’usage traditionnel du médicament (innocuité démontrée, conditions d’emploi spécifiées, effets pharmacologiques et efficacité plausibles du fait de leur ancienneté et de l’expérience)

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